Qui sont ces entreprises étrangères qui s’implantent et recrutent en France ?
Dans l’Hexagone, les entreprises étrangères emploient 1,8 million de Français et représentent la création de 30.000 emplois par an (statistique 2018) et 4 milliards d’euros d’investissements en 2020…
Dans l’Hexagone, les entreprises étrangères emploient 1,8 million de Français et représentent la création de 30.000 emplois par an (statistique 2018) et 4 milliards d’euros d’investissements en 2020… « 87% des cadres dirigeants considèrent la France propice aux investissements(+13 points par rapport à 2016), et 82 % des entreprises étrangères installées en France tirent un bilan positif de leur investissement sur le territoire (+ 4 points en un an) », selon le Gouvernement français, premier lobbyiste via sa marque « Choose France » et ses outils comme Business France. De grands sites clés en main sont régulièrement recensés par région pour favoriser l’accueil de ces investisseurs bienvenus pour notre économie. Plus de 28.000 entreprises industrielles auraient ainsi créées en 2018.
SKF, Equippo, Geotab…
Sous les ors de Versailles, le président Emmanuel Macron leur déroule le tapis rouge chaque année. Les derniers à avoir annoncé leur implantation en France s’appellent Element Logic (intégrateur norvégien) en Bourgogne, la plateforme suisse Equippo de vente de matériels TP d’occasion (près d’Avignon), SKF dans la Vienne pour des essieux ferroviaires (reprise d’un site de 50 salariés), le Canadien Geotab à Paris, l’Espagnol Gazeley sur 140.000 mètres carrés du coté de Valence…
Investisseurs fidèles et nouveaux entrants
Sans compter les fidèles Amazon, McDonalds, AstraZeneca, Coca-Cola, Ericsson… Ce dernier vient d’ailleurs annoncer l’ouverture prochaine de son premier centre de R&D en France, dédié à la 5G. Il a choisi Massy en région parisienne. L’Anglo-suédois AstraZeneca, conforte quant à lui son site historique de Dunkerque. Il y injectera 200 millions d’euros sur les 450 qu’il investira en France ces cinq prochaines années. Il compte déjà un millier de salariés dans notre pays et bientôt 100 de plus dans le Nord… A Dunkerque toujours, Coca-Cola promet 500 millions d’euros d’investissements. L’attractivité de la France ne se dément pas. De son côté, le laboratoire américain Biogen a réaffirmé cet amour français en consacrant 22 millions d’euros supplémentaires chaque année, avec 45 emplois de plus (+ 20%) dès 2020. En Normandie, où il dispose de deux sites de 500 et 400 personnes, l’Américain Aptar Pharma s’agrandit de 4.000 m2 à Granville où plus de 130 recrutements sont en cours. Experte du caoutchouc, cette division « injectables » du groupe Aptar fabrique des aiguilles souples, des bouchons de perfusions…
Que viennent-ils chercher ?
Au-delà du cadre de vie « à la française » et de l’image de qualité liée au « made in France », c’est surtout des soutiens financiers, à la fois à l’implantation (fiscalité, embauches…) et à la recherche (crédit d’impôt), sans oublier une place forte au carrefour de l’Europe de l’Ouest, dans la zone euro.
Ils font fi des grèves et des pénuries !
Malgré les grèves à répétition et des emplois dits « pénuriques », la main-d’oeuvre française séduit. En 2020, 45.000 personnes vont être formées par le n°1 mondial des « solutions en ressources humaines » (autrement dit recrutement sous toutes ses formes) : Adecco… un groupe suisse. Cette année, il va investir 100 millions d’euros dans cette opération, mais aussi recruter 15.000 personnes en CDI intérimaire et ambitionne même de former un million de personnes d’ici à 2030, soit 150.000 par an ! « Un collaborateur en CDI intérimaire a en moyenne 5,5 fois plus accès à la formation qu’un collaborateur en intérim classique », souligne Adecco. « Nous avons fait travailler 700.000 personnes en France en 2019, mais 100.000 missions n’ont pas trouvé de candidats », déplore Christophe Catoir, président d’Adecco pour la France et l’Europe du Nord, interrogé sur BFM Business.
Pour expliquer cette attractivité française, le cabinet d’audit EY met aussi en exergue un meilleur accompagnement de l’Etat et des collectivités parmi les priorités industrielles. Dans son dernier baromètre de l’attractivité, on y apprend que la France garde la première place européenne des implantations et extensions, avec 339 projets (à fin 2018). Ces investissements ont bondi de 47 % depuis 2014 !