Trois giga-usines et 1.700 emplois
grâce au projet Neomat à Dunkerque
Les batteries de véhicules électriques auront, à Dunkerque, leurs trois usines dédiées, des composants au recyclage. A la clé : 1.700 emplois à créer. C’est le projet Neomat, officialisé par le constructeur chinois XTC et le groupe nucléaire français Orano.
L’horizon dunkerquois est dégagé. A fin 2026, de nouvelles usines liées aux batteries de véhicules électriques doivent voir le jour. Ce projet, baptisé Neomat, a été officialisé à Paris mardi 10 décembre 2024 par Orano, le géant français du nucléaire, et le constructeur chinois XTC New Energy. Leur ambition commune : couvrir 10% des besoins du marché européen. Le duo industriel donné naissance à deux co-entreprises Neomat CAM et Neomat PCAM qui doivent créer un centre de recherche et développement ainsi que trois giga-factories : deux pôles de fabrication de composants et un de recyclage. Cette nouvelle plateforme industrielle doit s’étendre sur 53 hectares sur le port ouest de Dunkerque, entre les communes de Gravelines et Loon-Plage.
1.300 emplois directs
Leur plan de développement prévoit la création de 1.700 postes d’ici à 2030 : 1.300 emplois directs et 400 indirects, sur le territoire dunkerquois. Les promesses d’embauches se traduiront en 2025, liées à la décision finale d’investissement. Seront alors recherchés des techniciens, des ingénieurs chimistes, qualité et R&D, mais aussi des profils pour les nombreuses fonctions supports tertiaires (RH, comptabilité, finance…). « L’emploi local sera privilégié« , promet déjà Philippe Hatron, directeur du programme batteries chez Orano. Les recrutement se feront notamment via les forums emplois organisés sur le territoire.
A horizon 2026, 2027…
La première mise en route pourrait avoir lieu fin 2026 pour la production et en 2027 pour la partie recyclage. « Ce projet s’appuie sur un procédé innovant, aujourd’hui en cours d’essai, développé au Centre d’Innovation en Métallurgie Extractive (CIME) sur le site d’Orano à Bessines-sur-Gartempe (Nouvelle-Aquitaine)« , explique-t-on chez Orano qui emploie déjà 17.500 collaborateurs. Tandis que son confrère XTC compte 5.000 employés.
Leurs réactions en chaîne
Pour Guillaume Dureau, directeur des activités ingénierie, R&D, Innovation et nouvelles activités d’Orano : « Le déploiement des trois usines de CAM, PCAM et de recyclage, a pour ambition de contribuer au développement en France d’une chaîne de valeur pour la production et le recyclage des batteries pour véhicules électriques, ainsi qu’à la souveraineté française pour la fabrication de matériaux critiques pour les batteries. Notre priorité vise à disposer d’un plan de développement répondant aux attentes du marché, à sa concrétisation et à ses évolutions. »
Pour Long JIANG, directeur général de XTC New Energy : « le projet XTC New Energy et Orano est une illustration importante de la coopération approfondie entre la Chine et la France dans le domaine du développement durable, en associant les technologies de pointe des deux pays dans la recherche et la production de matériaux destinés aux nouvelles mobilités. Nous restons confiants quant au développement de l’industrie des véhicules électriques en Europe. XTC New Energy souhaite continuer à collaborer avec le groupe Orano pour contribuer au développement de l’industrie des énergies bas carbone en Europe à long terme ».
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