Industrie agroalimentaire : un tour de France vidéo
Le média « Je-viens-bosser-chez-vous » lance un tour de France de l’industrie agroalimentaire en websérie vidéo. Objectif : valoriser les métiers de la filière agroalimentaire dynamique, qui recrute sur tout le territoire national.
Tous les épisodes de la websérieLe média « Je-viens-bosser-chez-vous » lance un tour de France de l’industrie agroalimentaire en websérie vidéo. Objectif : valoriser les métiers de la filière agroalimentaire dynamique, qui recrute sur tout le territoire national. Les entreprises de toutes tailles, mais aussi les emplois et produits emblématiques qu’elles représentent seront valorisés à travers une web série. Clap de début : 2e semestre 2021.
> Temps de lecture : 5 min
Industrie vieillotte, usines poisseuses, main-d’œuvre peu qualifiée, sans débouchés ni carrières… Les clichés sur le secteur « agro », souvent associé et restreint (à tort) à la seule agriculture, ne manquent pas. En France, la filière agroalimentaire représente le premier secteur industriel, tant en termes d’emplois que de chiffre d’affaires. Ce premier employeur français porte 461.544 salariés (ETP), répartis dans 15.040 entreprises (au 31 décembre 2017 – hors artisanat commercial et commerce de gros). C’est aussi une filière en plein essor. En 2017 leur chiffre d’affaires global s’élevait à 213 milliards d’euros, en croissance de plus de 4 milliards d’euros par rapport à 2016 (+2,5%).
Agroalimentaire : 98% de TPE-PME
Derrière les enseignes les plus connues comme Bigard, Bonduelle, Cocorette, Lactalis, Terreos… on trouve une mutlitude de petites sociétés, souvent familiales. 98% des entreprises du secteur sont en effet des TPE-PME. Et gros avantage pour qui cherche un job : il peut le trouver quasiment à sa porte tant les entreprises produisent partout. Dans ce paysage, quelques grandes régions agroalimentaires comptent : Bretagne, Hauts de France, Normandie, Paca… C’est d’ailleurs à Rennes qu’a lieu le CFIA (du 9 au 11 juin en 2021), le Carrefour des fournisseurs de l’industrie agroalimentaire, véritable salon des innovations. Ces sous-traitants représentent aussi des milliers emplois indirects.
Le public applaudit volontiers celles et ceux qui le soignent et c’est bien normal. En revanche, pas d’applaudissement pour tous ces talents qui nous nourrissent au quotidien et qui ont répondu présent aux avant-postes, tout au long de la crise Covid. Cette crise sanitaire a d’ailleurs été un révélateur de plus sur le rôle important de ces acteurs « essentiels » qui remplissent nos assiettes. L’occasion de les mettre en lumière.
Entreprises agroalimentaires : elles recrutent partout
Sur tout le territoire, ces entreprises cherchent des talents, avec plus ou moins de difficultés et de notoriété. En Normandie, dans l’Orne (61), Lactalis va ainsi embaucher 115 personnes dans les deux ans qui viennent, grâce à un projet d’extension de son unité de production qui emploie déjà 380 personnes. Là où est produit le fameux Camembert Président !
Un peu plus au nord, en Picardie, Bigard employait 280 personnes il y a 4 ans à Flixecourt. Son site de 3e transformation de viande (steaks hachés, brochettes et paupiettes) compte aujourd’hui 385 emplois – ils étaient 80 à la création en 2004. Bigard recrute encore, notamment des opérateurs de ligne de fabrication et de conditionnement. Ici, pas d’intérim : que du CDD et rapidement du CDI ! Sans parler de la maintenance qui cherche des bras aussi. Et en la matière, plus la peine de jouer les gros bras : les tâches se sont mécanisées et allégées. Dans certaines usines, les exo-squelettes font même leur apparition. Le bien-être des salariés est au cour de l’atelier avec échauffements à la prise de poste, formations… Au sud, à Marseille, le spécialiste des fruits secs ColorFoods vient de passer en 2×8. Il emploie déjà 80 salariés mais recrute sans cesse pour monter à 120 personnes en saison.
Cap au sud aussi pour Lou, le producteur breton de champignons ouvre quant à lui sa 2e champignonnière en Mayenne à Landivy (53), après une première près du Mont Saint-Michel à Poilley (35). Et une 3e est même prévue en Auvergne-Rhône-Alpes. Chaque site compte 150 à 200 emplois. « Seulement trois champignons sur 10 consommés en France sont produits ici. Notre objectif est de recréer une filière française du champignon », ambitionne Emmanuelle Roze, dirigeante qui a lancé l’affaire avec son mari Fabrice Chapuzet et son frère Benoît Roze.
Tour de France agroalimentaire : un tour de force ?
Un tour de France de l’agroalimentaire : un tour de force ? L’idée est née dans les Hauts de France de la rencontre entre les équipes d’Agro-Sphères, l’Association régionale des industries agroalimentaires (Aria), et de Jeviensbosserchezvous, média national spécialisé dans l’attractivité des entreprises et des territoires par l’immersion de ses journalistes au travail, en immersion. « Notre projet très soutenu en région a fait boule de neige sur de nombreux autres territoires », se félicite Fanny Desrousseaux, chargée de mission chez Agro-Sphères, qui veut jouer en collectif pour un impact démultiplié. Les tournages et chaque vidéo d’entreprise originale vont en effet s’enchaîner dès le mois de juin et les diffusions dès l’automne. Une trentaine d’épisodes vidéos sont prévus, pour le moment. Les premiers tournages ont eu lieu en Picardie, chez Bigard et Cocorette, le 9 juin. Les salariés ambassadeurs passent en mode interview vidéo, pour faire découvrir au public leur quotidien, en immersion dans leur job.
Usine agroalimentaire en mode routard authentique
L’équipe de Jeviensbosserchezvous plantera sa tente et posera ses micros et caméras dans les entreprises agroalimentaires en mode routard et découverte, pour partager un job avec un des salariés qui acceptera de jouer le jeu. « Nous partirons toujours du produit agroalimentaire pour s’intéresser à celles et ceux qui le fabriquent directement ou indirectement dans la chaîne de valeur de l’entreprise accueillante », souligne Fanny Desrousseaux. Spontanéité et authenticité sont le leitmotiv de Jeviensbosserchezvous. Un format vidéo inédit qui séduit notamment les entreprises industrielles et agroalimentaires, puisque la chaîne Youtube compte plus d’une centaine de vidéos en 3 ans d’existence. Certaines dépassent les 100.000 vues ! Le challenge est lancé.
Autant d’occasions de valoriser tel ou tel métier, tel ou tel savoir-faire, en production comme en maitenance ou même en support administratif, marketing, commercial, export… Et si le même métier sera parfois filmé pour deux épisodes distincts, c’est l’humain et le parcours de la personne filmée, forcément singuliers, qui priment ! Chaque entreprise a également son propre ADN, son ambiance…
Terroirs et territoires
Organiser un tour de France de l’agroalimentaire, c’est parcourir des terroirs riches de saveurs et de sens, à la rencontre d’hommes et de femmes passionnés, mais aussi de savoir-faire parfois séculaires et souvent à la pointe de l’innovation, pour en révéler l’existence. « Beaucoup de gens ne connaissent pas notre univers et nos métiers, ou en ont une fausse image », témoigne cette chargée de ressources humaines. Elle et ses confrères se battent tous les jours pour faire bouger les lignes. Cette websérie va permettre d’amplifier l’image d’un secteur porteur et conjuguer Agro – Aliment – Terre, élémentaire !
>À LIRE, À VOIR AUSSI…
https://agriculture.gouv.fr/le-panorama-des-industries-agroalimentaires
https://www.ania.net/presentation-ania/nos-chiffres-cles
Géry, Youtubeur d’entreprise et entrepreneur, toujours en marinière. En mode On ou Off, dynamiseur d’attractivité industrielle et réalisateur d’attractivité.
👉 Je viens bosser chez vous a une chaîne Youtube et un tout nouveau site internet avec plein de choses dessus, et pas que des vidéos. A lire aussi, notre article : « A qui tendre le micro ? »