CES 2018. Do you speak le français ?
Bonne nouvelle pour tous ceux que la langue de Shakespeare rebute : pas la peine de savoir parler anglais pour arpenter le 52e CES de Las Vegas, le fameux Consumer Electronic Show !
Bonne nouvelle pour tous ceux que la langue de Shakespeare rebute : pas la peine de savoir parler anglais pour arpenter le 52e CES de Las Vegas, le fameux Consumer Electronic Show ! Le français suffit. Non pas que notre président Emmanuel Macron ait imposé notre chère langue natale outre-Atlantique, comme il l’a défendue lors de son dernier voyage d’Etat en Chine. Mais les entrepreneurs « Frenchies » sont de plus en plus nombreux à se rendre à Las Vegas pour rencontrer d’autres entrepreneurs et décideurs… français ! Incroyable, mais il faut parfois parcourir des milliers de kilomètres pour retrouver ses concitoyens. Tant pis pour le développement durable. Parce que, oui, les patrons des grands groupes français ou leurs représentants haut placés y sont aussi à l’affût.
Contacts plus directs
« Cela m’aurait pris plusieurs années, en France, avant de pouvoir rencontrer des grands comptes stratégiques. Ici, tout le monde se côtoie dans le même esprit et nous pouvons rencontrer en direct les dirigeants et personnes clés », témoigne Matthieu Levivier, co-dirigeant de Citymagine, start-up lilloise qui scanne les infrastructures pour mieux en prédire la maintenance et participe à son premier CES en tant qu’exposante. Elle fait partie des 320 startups sous la bannière de la French Tech (178 en 2017). Sur place également, le Rennais Stéphane Bunouf (Asteryos Group), le confirme : « Les start-ups françaises le disent toutes : elles viennent chercher les contacts de majors français, plus accessibles ici. » La France est d’ailleurs la deuxième délégation la plus importante au salon, derrière les Etats-Unis bien sûr.
« The place to be ! »
En revanche dans les allées du CES et à Las Vegas, mieux vaut parler anglais pour défendre son beefsteack devant les 170.000 visiteurs du monde entier sur 223.000 m2. « On parle français à Eurêka Park dans le quartier des startups… beaucoup d’entre soi, confie Hugues Meili (groupe Niji), présent sur place. Mais il suffit de s’éloigner un peu dans le reste du CES (au moins 90%) pour replonger dans le monde », nuance-t-il. Ici, on « pitche » en anglais quand on tient un stand où qu’il soit placé. L’anglais reste bien la langue officielle. « Les anglo-saxons sont impressionnants sur leurs pitchs, témoigne Stéphane Bunouf. Les Français devraient s’inspirer des Américains en matière d’enthousiasme, de discours direct, clair et parfaitement léché », tacle-t-il au passage. Les objets connectés comme cet assistant traducteur oral automatique, qui fait le show cette année, ont quand même de beaux jours devant eux. Utile pour les plus nuls en langues vivantes, mais ils ne pourront rien contre un mauvais pitch. Le CES reste, quant à lui, « The place to be » !
@GBertrande