Emploi pénurique : comment aller chercher les candidats « improbables »
Les entreprises françaises continuent de se plaindre de leurs difficultés à recruter. Un industriel sur deux fait part de cette galère! Les besoins de main-d’œuvre sont criants, face à des carnets de commandes qui se remplissent.
Les entreprises françaises continuent de se plaindre de leurs difficultés à recruter. Un industriel sur deux fait part de cette galère ! Les besoins de main-d’œuvre sont criants, face à des carnets de commandes qui se remplissent. Un problème de croissance, sans aucun doute, de riche oserait-on dire… N’empêche, combien de point de PIB la France loupe-t-elle actuellement du fait de ces postes contraints ?
Susciter des candidatures improbables
Plus difficile à chiffrer que le coût d’un recrutement, l’emploi non pourvu coûte cher aux entreprises. Dans un entretien accordé aux Echos, le patron de Pôle Emploi, Jean Bassères, et Hubert Mongon, le délégué général national de l’UIMM estiment, entre autres alertes, que l’industrie devra aller chercher des profils qui n’auraient pas imaginé bosser chez elle… Le concept Jeviensbosserchezvous suscite déjà justement, par l’envie et le partage de savoir-être-faire (avant même les indispensables compétences), ces candidatures que j’appelle « improbables » ou « qui s’ignorent ». Parce que les entreprises ne cherchent plus le mouton à cinq pattes et sont prêtes à accueillir, former, valoriser, fidéliser… leurs futurs recrues !
Un plan à 15 milliards d’euros
C’est aussi le vœu du gouvernement vis-à-vis de la formation. Son « Grand Plan d’Investissement 2018-2022 » consacre 15 milliards d’euros à la formation professionnelle sur un total de 57 milliards d’euros. Objectifs : « Former un million de demandeurs d’emploi peu qualifiés et un million de jeunes décrocheurs pour édifier une société de compétences et lutter durablement contre le chômage. »
Géry Bertrande