Dans les coulisses de la fabrique des fameux calissons d’Aix du Roy René (mon péché mignon;) je découvre le métier de technicien de maintenance avec mon guide formateur Augustin. Aussi important que les métiers de la production, il est complémentaire et soutient ses collègues pour que leur outil de travail soit 100% opérationnel. Ça sent pour le nougat dans cet atelier XXL…

Au menu : prévention et réparation

Dans ce site de production en Provence, qui compte une centaine de salariés, Augustin fait partie d’une équipe d’une petite dizaine de techniciens prêts à intervenir, en cas de panne, comme des urgentistes. Le reste du temps, la maintenance mène des opérations préventives. Graissage de chaînes, contrôle de machines, réglage de robots… « Il n’y a pas une journée pareille !« , s’enthousiasme Augustin, entré dans l’entreprise comme stagiaire et aujourd’hui responsable adjoint du service maintenance. Il a évolué en deux ans, vu ses compétences et sa motivation.

Son parcours

Après un baccalauréat technique en sciences de l’ingénieur, le jeune homme a poursuivi ses études par un BTS assistant technique d’ingénieur et une école d’ingénieur en mécanique et en automatismes. Il a pu valider son stage chez Le Roy René où il a été embauché. Ce qui lui plaît dans ce job : « L’intervention très courte, les urgences ! Ce n’est jamais la même chose… » Au beau milieu des calissons et des pâtes de nougat, Augustin en voit de toutes les couleurs : mécanique, électricité, hydraulique, pneumatique…

Une fabrique, un musée…

Et la boutique et le musée (qui accueille 70.000 visiteurs par an) ne sont jamais loin pour une pause bien méritée ! Le calisson d’Aix du Roy René ou de la Reine Jeanne, vous les aimez à quel parfum vous ? Ils font partie des 13 desserts provençaux qui trônent sur nos tables de fête l’hiver. L’été, venez goûter la glace maison… Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV), la fabrique centenaire du Roy René est installée dans un bâtiment éco-responsable, labellisé Bâtiment Durable Méditerranéen, une première dans le secteur de l’agro-alimentaire en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce dernier est composé de 1.000 blocs de pierre de Castillon qui rappelle les rues d’Aix.

Le Roy René recrute, postulez !

Merci à Augustin et toute l’équipe de l’entreprise pour leur accueil.
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Le Roy René et l’agroalimentaire recrutent 🙋🏻‍♂️🙋🏽‍♀️
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🇫🇷 Cette vidéo est le 90e épisode de notre websérie spéciale tour de France de l’agroalimentaire. Suivez nos aventures en immersion dans les entreprises de la filière qui recrute partout en France.

Connaissez-vous le quotidien d’un pharmacien ? Ce professionnel de la santé peut bosser en industrie, en laboratoire ou en officine. A Soissons, je découvre cette dernière facette du métier chez Mélanie, au cœur de sa pharmacie du quartier Lamartine. 💊🧪

Un commerçant gestionnaire

Le travail du pharmacien est varié : conseil et délivrance des médicaments, préparation des commandes, mais aussi management du personnel, gestion des stocks, livraisons, location de matériel médical, tests sanitaires, vaccination… Mélanie a même créé un espace cocooning de conseil pour sous-vêtements adaptés, pour des femmes atteintes de cancer.
Elle est son équipe d’une dizaine de personnes sont aussi des commerçants aguerris. Trois pharmaciens diplômés et des préparateurs en pharmacie constituent cette team à l’écoute, disponible et réactive.

Six ans d’études

Derrière le comptoir, le sourire est de mise et la vérification constante. Pas le droit à l’erreur ! Il faut en connaître un rayon… Six années d’études sont nécessaires pour exercer ce « métier passionnant qui offre de belles opportunités« , selon Mélanie. Bon d’accord, en coulisses, un robot les aide aussi à préparer les dosages individuels de médicaments, utiles aux maisons de retraite par exemple.

Les officines recrutent, postulez !

Merci à Mélanie et toute l’équipe de l’entreprise pour leur accueil.
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Les pharmaciens recrutent en officine !
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Connaissez-vous le cinnamon bun ? Découvrez-le dans ce nouvel épisode de notre tour de France de l’agroalimentaire, en immersion sur le site industriel de Délifrance qui recrute à Béthune. J’ai rendez-vous avec David, technicien de maintenance depuis 7 ans ici, au sein d’une équipe de dix techniciens. Il intervient dans les domaines de l’électrique, la mécanique et l’hydraulique, tant sur du préventif, et du palliatif que du curatif.

Pas de routine dans son métier

Ce que David apprécie le plus dans son métier ? « Je n’ai jamais deux fois la même journée ! », affirme-t-il. Les qualités pour être un bon technicien de maintenance : « Il faut être rigoureux, posé, réfléchi et savoir s’adapter aux nouvelles technologies. »

Qui est l’entreprise Délifrance ?

Délifrance qui appartient au groupe coopératif céréalier français Vivescia, est un des leaders mondiaux de la viennoiserie et de la boulangerie industrielle. Depuis sa création en France en 1978, Délifrance développe des produits de boulangerie, viennoiserie, pâtisserie et traiteur pour les professionnels de la restauration, les artisans boulangers et la grande distribution.
Le site Béthunois de Délifrance exporte dans plus de 50 pays et compte environ 200 salariés afin de fabriquer les viennoiseries : pains au chocolat, croissants, torsades et buns. D’ailleurs leur cinnamon bun vient de recevoir le prix de la Pépite 2023 de la boulangerie ! 🥯

Délifrance recrute, postulez !

Merci à David et toute l’équipe de l’entreprise pour leur accueil.
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Délifrance et l’agroalimentaire recrutent, avec ou sans diplôme 🙋🏻‍♂️🙋🏽‍♀️
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🇫🇷 Cette vidéo est le 89e épisode de notre websérie spéciale tour de France de l’agroalimentaire. Suivez nos aventures en immersion dans les entreprises de la filière qui recrute partout en France.

Au cœur de l’un des plus beaux villages de France, je vous emmène bosser avec Rose. Lassay-les-Châteaux : ses trois châteaux, sa roseraie, son entreprise Volena et sa Rose ! C’est avec cette femme dynamique que je teste mon nouveau métier de conducteur de ligne de conditionnement.

Régler les machines, contrôler…

Bientôt la médaille du travail pour Rose qui travaille ici depuis 19 ans, sans se lasser ! Aucune journée ne se ressemble, selon cette professionnelle de l’agroalimentaire épanouie. Sur deux lignes, elle va et vient, pour alimenter et régler les machines, changer les formats, contrôler la qualité… Une centaine personne sur ce site de Lassay-les-Châteaux (interim et 80 CDD-CDI).

Pas besoin de diplôme !

Avez-vous vu ces belles pintades pour les fêtes ? Et ces poulets fermiers Duc de Mayenne Label Rouge ? A moins que vous préfériez la Duchesse… Il y a l’embarras du choix. Pas besoin de diplôme particulier pour bosser à Lassay-les-Châteaux, où l’équipe sympathique m’accueille à bras ouverts ! L’ambiance est bonne et Rose adore aller supporter en famille l’équipe de futsal de l’Etoile Lavaloise sponsorisée par l’entreprise.

Volena recrute, postulez !

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Les Volailles Rémi-Ramon du pôle VOLENA (groupe LDC) recrutent, postule ! 🙋🏻‍♂️🙋🏽‍♀️
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La recette du Coca-Cola est bien gardée. Je vous propose de tenter d’en percer le secret avec moi… Dans le Var, à Signes, juste à côté du circuit du Castellet, Coca-Cola Midi recrute ! Ce site de production ultra-sécurisé de la célèbre boisson internationale nous a ouvert ses portes et ses postes de travail. Ce pôle français dépend en direct du siège d’Atlanta, aux Etats-Unis. On y croise d’ailleurs partout des Américains. C’est ici que sont préparés les mix et pré-mélanges qui servent ensuite à l’embouteillage dans d’autres usines du groupe.

Son travail multi-tâches

Aujourd’hui, c’est avec Cynthia que je vous emmène bosser. Sac banane en bandoulière avec ses outils, cette jeune opératrice de production suit sa feuille de route quotidienne. Pas de routine ici ! Multi-tâches, elle gère les dosages, remplissages, prélèvements pour contrôles qualité, mais aussi les manutentions de cuves et fûts, etc. Accessible à tous, sans expérience ni diplôme, son métier nécessite une formation dispensée en interne. En quelques semaines, je peux être opérationnel.

En reconversion, sans diplôme !

Cynthia n’était pas prédestinée à l’industrie agroalimentaire qui recrute. Elle bosse ici depuis deux ans. D’abord entrée par la voie de l’intérim, elle a évolué vers un contrat CDD et rapidement vers le CDI. « Avant, j’ai un parcours un peu atypique, confie la jeune femme. J’ai bossé dans l’esthétique, puis j’ai bifurqué vers la restauration. J’ai ensuite connu le monde de l’industrie et je n’en suis plus jamais sortie ! » Son dossier en main, Cynthia détient une partie de la recette préparée à l’étage supérieur par ses collègues…

« Ambiance familiale »

A l’heure de la pause, Cynthia apprécie « l’ambiance familiale » avec ses collègues et managers, mais aussi tous les avantages « maison ». Avant une partie de billard ou babyfoot, elle peut déjeuner au self, sur place. Chaque salarié a droit également à un programme d’activités grâce au dynamique comité d’entreprise et aussi à deux cannettes de boisson par jour. Sa préférée ? Le Fanta bien sûr !

Coca Cola recrute, postulez !

Merci à Cynthia et toute l’équipe de l’entreprise pour leur accueil.
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Coca-Cola Midi et l’agroalimentaire recrutent, avec ou sans diplôme 🙋🏻‍♂️🙋🏽‍♀️
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🇫🇷 Cette vidéo est le 88e épisode de notre websérie spéciale tour de France de l’agroalimentaire. Suivez nos aventures en immersion dans les entreprises de la filière qui recrute partout en France.

Sans eux, pas d’événements ni de festivals ! Comme les artistes, ils sont un maillon essentiel de l’organisation événementielle. En coulisses, Thomas le responsable des grands événements, mais en régie sur cet event, avec son équipe technique gèrent tous les sanitaires chez Happee Services, filiale du groupe Enygea.

Son travail

Toilettes, douches, arrivée d’eau, évacuation… ils assurent la bonne tenue de cette partie et anticipent en amont tous les besoins. Le Jour J, ils règlent tous les détails en lien permanent avec l’organisation, de jour comme de nuit. Chacun parcourt entre 14 et 20 km chaque jour et ne compte pas ses heures.

Quel est son parcours ?

Thomas n’avait pas de diplôme particulier pour ce job. « Je suis issu d’une filière logistique et transport. Je n’étais pas destiné à faire ce job. J’ai eu l’opportunité d’essayer et je me suis impliqué », confie-t-il. Quand il est entré chez Happee, il a débuté à la gestion de planning. Puis, il a rapidement évolué comme responsable d’exploration en Ile-de-France, puis au niveau national. Thomas est devenu ensuite régisseur et a contribué à créer le pôle « grands événements » qu’il dirige aujourd’hui, entouré de chefs de projet événementiel et technique, agents, techniciens, chauffeurs… Un métier très valorisant et pour lequel la satisfaction client est essentielle !

Ce qui anime Thomas et son équipe ? L’innovation : oui, on peut innover dans les toilettes. Les chasses d’eau, sous vide désormais comme dans les avions, consomment 0,7 litre au lieu de 8 litres en moyenne, par exemple. Avec le partenaire Toopie, les urines sont désormais récupérées et valorisées en engrais. Thomas a full access, jusque sur la scène où son équipe a déjà eu à installer un WC pour un artiste. On ne dira pas lequel…

Happee Services recrute, postulez !

Merci à Thomas et toute l’équipe de l’entreprise pour leur accueil.
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HAPPEE SERVICES recrute, postule !
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Avez-vous déjà goûté de l’eau gélifiée ? C’est ma première fois ! Et franchement, la texture est particulière et surprenante, mais c’est bon. A Beaune, chez Nutrisens, je découvre cette nouvelle sensation agréable et un nouveau job aussi. Dylan m’emmène bosser dans son quotidien de coordinateur de production. Il démarre sa journée de travail au bureau des coordinateurs. Au menu : passation des consignes, échange avec les responsables d’unité de production, revue des plans d’actions et indicateurs… Son poste en 3×8 lié à la production est aussi en liens étroits avec la maintenance et le service qualité, hygiène, sécurité et environnement.

Son travail

Au quotidien, le coordinateur de production est « le premier relais de performance et de communication sur le terrain », confie Dylan. « Mon rôle est de gérer l’ensemble des ateliers de production, de m’assurer que nous produisons des produits de qualité en sécurité. » Il gère le planning des équipes, partage les informations essentielles au bon déroulement de la production. et s’assure du respect des bonnes pratiques d’hygiène, de qualité alimentaire et de sécurité. Ce professionnel assure aussi le premier support technique.

Qui est Nutrisens ?

Experte européenne de la nutrition et la santé, cette entreprise fabrique depuis plus de 10 ans des compléments nutritionnels comme ces eaux spéciales et épaississants pour les dysphagies, par exemple, ou encore des repas préparés à texture modifiée (mixés, hachés), des concentrés de protéines… Nutrisens accompagne les familles, les aidants, les professionnels de santé, et surtout les patients et consommateurs.
Ses clients sont les hôpitaux, les maisons de retraite, Ehpad et centres de soins. « Recettes, goûts, textures, conseils, services, sensibilisation aux pathologies, hotline… Notre créativité n’a pas de limite pour permettre à chaque patient de se nourrir avec envie et plaisir », souligne l’entreprise qui recrute pour sa production.

100 emplois en Bourgogne

Le site industriel de Beaune, qui emploie 100 personnes au coeur de la Bourgogne, est spécialisé dans les produits pour les personnes atteintes de dysphagie (troubles de la déglutition). Les eaux gélifiées font partie d’une nouvelle ligne de production intégrée au site de Beaune en 2019. Dylan a d’ailleurs participé à sa mise en place sur le terrain. Son « plus gros projet ».

Ce qui lui a donné envie de travailler ici ? « C’est le fait de faire des produits pour les personnes qui ont des difficultés et l’envie de devenir coordinateur c’est la polyvalence du poste, la responsabilité et l’envie d’évoluer. On est utiles et grâce à nous ces personnes peuvent manger bien et bon. » Et s’il devait améliorer ou changer un point dans son travail, ce serait ? Dylan ne le cache pas : le rythme en 3×8.

Nutrisens recrute, postulez !

Merci à Dylan et toute l’équipe de l’entreprise pour leur accueil.
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Nutrisens et l’agroalimentaire recrutent, postule !
✔️ Pour rejoindre la team NUTRISENS, c’est juste ici 👉 https://www.nutrisens.com/nos-offres-demploi/

🇫🇷 Cette vidéo est le 87e épisode de notre websérie spécial tour de France de l’agroalimentaire avec Vitagora. Suivez nos aventures en immersion dans les entreprises de la filière qui recrute partout en France.

Une soirée mousse, ça vous tente ? A Château-Gontier, en Mayenne, je vous emmène bosser avec Kévin qui manie la lance à mousse chez SNV, au nettoyage de son atelier de découpe de volaille. C’est tous les jours le grand ménage dans cet atelier dédié au canard.

Son quotidien ?

Opérateur de nettoyage depuis 5 ans, Kévin était pâtissier. « J’ai eu un ras-le-bol de la pâtisserie… J’ai tout lâché du jour au lendemain et je suis arrivé ici en tant qu’intérimaire », confie-t-il. Rapidement, l’entreprise lui a proposé de l’embaucher en CDI. Il a même pu évoluer comme chef d’équipe. Ils sont une quinzaine à travailler ici. En combinaison, avec masque et appareils spéciaux pour manipuler les produits chimiques en toute sécurité, les opérateurs nettoient et désinfectent méticuleusement tous les postes de travail chaque soir. Pas une bactérie ne leur résiste ! Ils sont un maillon essentiel de la chaîne agroalimentaire : « Sans le nettoyage, pas de production ! »

Une semaine de formation

En une semaine en binôme pour commencer, je suis opérationnel, sans diplôme particulier. Accessible, ce métier est assez satisfaisant quand la mission est remplie et l’atelier rutilant en fin de poste. Une bonne pression et c’est parti, en autonomie ! Savez-vous ce qu’est un satellite de moussage ?

SNV recrute, postulez !

Merci à Kévin et toute l’équipe de l’entreprise pour leur accueil.
Envie de devenir toi aussi opérateur de nettoyage (H/F) ?
SNV – pôle VOLENA (groupe LDC) et l’agroalimentaire recrutent, postule !
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Dans une société où le handicap serait totalement accepté, ce reportage et ces lignes n’auraient pas eu lieu d’être. Quoi de plus banal en effet que l’ouverture d’un nouveau bistrot, salon de thé, coffee-chope… appelez-le comme vous voulez ! Même si le handicap est de plus en plus transparent, il y a encore des progrès à faire. A Paris le 21 mars 2017, journée mondiale de la Trisomie21, comme à Rennes en 2017, les nouveaux concepts de Café Joyeux interpellent et vont continuer d’interpeller. Son instigateur, l’entrepreneur breton Yann Bucaille le sait. Son projet n’aurait sans doute d’ailleurs pas pu voir le jour il y a quelques années sans choquer. Il le sent : « C’est le bon moment aujourd’hui, la société est prête… » Et il a décidé de jouer à fond la différence et de s’en jouer au maximum.

Le concept

SERVIS AVEC CŒUR !

Derrière la porte du 14 rue Vasselot, en plein centre-ville historique de Rennes, ou à Paris au 23 rue Saint-Augustin (2e Arr.), sur fond noir et jaune, le Café Joyeux offre d’abord un cadre chaleureux à quiconque veut déguster un café « servi avec le coeur » – ça change tout – ou tout autre boisson, accompagnés de mets sucrés ou salés faits maison (du mardi au dimanche). On remarque à peine les chaussures dépareillées des salariés. La différence se joue ici dans l’humain. Les serveurs et cuisiniers en poste, encadrés par un manager et son second, sont des « assistants joyeux », tous porteurs de handicap : Trisomie21, autisme, etc. Yann Bucaille parle de sa « mission » quand il aborde la question : « Ouvrir le monde ordinaire à la différence ». Et il recrute !

Cette différence qui « doit être au coeur de la ville est souvent mise à l’écart, selon lui. Or, elle est possible en ville ! Et ils ont beaucoup plus à nous apporter que nous. » Il a donc décidé d’en faire un concept. « Un pari », lance cet hôtelier qui emploie, par ailleurs, 150 salariés dans ses divers établissements dont le cinq étoiles Castelbrac, à Dinard. Là où il aimerait aussi afficher davantage de différences dans ses recrutements, mais ça vient…

Handicap & productivité

A Rennes comme à Paris, il se donne « deux à trois ans » pour atteindre l’équilibre économique. Yann Bucaille y a beaucoup investi, sans aide financière et sans en chercher, hormis celle « bienvenue » de l’Agefiph pour tout emploi de travailleur handicapé. « Nous voulons prouver qu’on peut être productif et même rentable avec ce handicap. » Pour Yann Bucaille, 48 ans, ce n’est pas une découverte. Il a créé cette SARL, avec une vraie différence aussi… C’est sa fondation Emeraude Solidaire, née il y a neuf ans, qui est l’actionnaire unique du café Joyeux. « Tous les dividendes seront intégralement reversés à des associations », promet Yann Bucaille qui a déjà offert plus de 400 sorties en mer à des personnes handicapées.

Faire des heureux

C’est d’ailleurs l’une de ses virées en bateau qui lui a donné cette idée heureuse. « Un jeune autiste m’avait demandé un job que je n’avais pas pour lui… » Désormais, il pourra le recruter en espérant multiplier les Joyeux dans d’autres villes ces prochaines années et faire des heureux !

(De ce café comme de ce reportage, on sort avec une expérience de vie enrichie et… l’envie de revenir 😉