AAMAAQDGAAgAAQAAAAAAAA8sAAAAJDUyNWY4ODBjLWEwZTAtNDI3My1hN2JiLTE2N2I5YWIwYjBlOQChaque année, en France, sont réalisées plus de 40 millions d’embauches, y compris les missions d’intérim (42,3 millions précisément en 2016). Notre pays comptait, à fin octobre 2017, 3.483.600 demandeurs d’emploi sans emploi (catégorie A) et 2.132.400 exercent une activité réduite (cat. B, C). Au deuxième trimestre de cette même année, 1.049.200 signaient un retour à l’emploi (cat. A ou B) et 146.000 une entrée en formation (au passage en chute de – 29% sur un an). Voilà pour le cadre.

2,9 millions d’offres pourvues

Lorsqu’on regarde le nombre d’offres d’emploi proposées en parallèle, il y en a 3,2 millions déposées à Pôle Emploi sur une année dont 2,9 millions sont pourvues. « Dans la moitié des cas, ces recrutements ont abouti en moins de 38 jours », écrit Pôle Emploi dans son étude statistique de décembre 2017 Offres pourvues et abandons de recrutement. « Globalement ces recrutements ont donné satisfaction aux employeurs (92 % d’entre eux se déclarent quelques mois plus tard très satisfaits ou assez satisfaits) », poursuit l’enquête de l’opérateur public basée sur ses offres 2016.

Le recruteur abandonne aussi la partie

On se réjouirait presque de ces bon scores. L’analyse des quelque 300.000 offres non pourvues laisse cependant perplexe… Pour rappel, la France compte 464.000 demandeurs d’emploi de moins de 25 ans (cat. A).

Dans cette masse d’offres non pourvues, 97.000 ont dû être annulées « suite à la disparition du besoin ou le manque du budget disponible » ; 53.000 autres « n’ont toujours pas abouti et concernent des recrutements qui se poursuivent ». Enfin, 150.000 ont conduit à un « abandon de recrutement faute de candidats » (soit 4,7% de l’ensemble des offres).

Un déficit d’image en cause

Des abandons qui s’expliquent, selon Pôle Emploi par des « candidatures à la fois peu nombreuses » (raisons liées à la pénurie de formation pour certaines compétences nécessaires au poste ou encore au déficit d’image) et « jugées inadéquates » (manque de motivation, de compétences…). Dans 77% des cas, les recruteurs expliquent qu’ils peinent à trouver un candidat à cause du « manque d’attractivité du poste proposé » : déficit d’image, rémunération… Pour 51% d’entre eux aussi, « le fait de ne pas ou peu récolter de candidatures est le plus souvent lié à une pénurie de formation aux compétences nécessaires au poste et 35% l’associent au déficit d’image dont souffre le secteur ou le métier ». Il est peut-être temps de communiquer autrement pour valoriser toutes ces entreprises et leurs savoir-faire en souffrance…

@GBertrande

Source : Pôle Emploi